16 janvier 2007
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Les mômes de la guerre n’ont rien connu d’autre que l’enfer. Ils ne peuvent choisir d’autre idéal que celui que leur a imposé leur imam. Quand ils sont nés, il était déjà trop tard pour choisir leur destinée; la couleur de leur soleil, plus tard. Les mômes de la guerre arrachés à leurs mères, ont dans la main une Kalachnikov et dans l’autre, un cocktail Molotov. Les mômes de la guerre désemparés n’ont plus le droit de pleurer. Il leur faut avancer pour ne pas être jugés. Morts d’un coup de baïonnette dans le flanc dans une tranchée en Iran, ils remplacent les vieux cons qui ne veulent pas payer l’addition. Morts, déchiquetés par une grenade mal lancée, au Chili un soir d’été, ils remplacent ceux qui par lâcheté ne veulent pas assumer leurs idées. Car c’est moins dur pour les dirigeants dans une réception de se gaver, que d’entendre le cri d’un enfant mourant dans la fureur d’une bataille de tranchée. Les mômes de la guerre pleurent de joie devant un jouet abîmé que leur tend leur père avec un sourire attristé. En occident, il y a les mômes de la paix qui regardent Dallas et Druker à la télé. Ils croient que « tout le monde il est beau » parce que leur papa content, regarde Collaro. Les mômes de la paix regardent Rambo à la télé, et continuent de rêver béatement à l’invincibilité de leurs parents. Je pleure sur les mômes de la guerre que le fanatisme et la peur rend solitaires. Je pleure sur les enfants de la paix que l’inconscience dans l’abondance va anesthésier. Je ne veux pas apprendre à mon enfant, que tout le monde il est bon où que tout le monde il est méchant, et que la démo-crassie est la seule solution. Des hommes, je veux lui apprendre la force et la beauté, mais aussi lui montrer leurs faiblesses et leurs lâchetés. Je ne veux pas le voir s’enflammer pour des marchands d’intérêts. De la vie, je veux lui apprendre la nécessité du combat, la foi d’un idéal, sans l’embrigader toutefois, car je ne veux pas que le regard de sa mère se pose un jour sur un môme de la guerre. |